👩‍🔬 Femmes en science : les idées préconçues ont laissé leur marque

Aujourd'hui, nous rendons hommage à l'ingéniosité, à la persévérance et aux succès remarquables des femmes à travers le monde scientifique. De la lutte contre les stéréotypes qui entravent leur reconnaissance, à la mise en lumière des pionnières d'hier et des innovatrices d'aujourd'hui qui repoussent sans cesse les frontières de la connaissance, cette édition se veut un vibrant hommage à leur travail exceptionnel.

👩‍🔬 Femmes en science : les idées préconçues ont laissé leur marque

📗 “Les Oubliés de la science” en BD !

👩‍🔬 11 février : Journée internationale des femmes et des filles de science

🏆 Louise Denis, jeune docteure en physique, reçoit le Prix Jeunes Talents L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science

L'ACTU QU'IL NE FALLAIT PAS MANQUER 👀

👩‍🔬 Femmes en science : les idées préconçues ont laissé leur marque

“Le masculin l'emporte” : chez les scientifiques aussi, ce préjugé a la vie dure. Certaines idées préconçues sur les femmes ou les hommes ont laissé leur marque dans la recherche. “De nombreuses théories sont construites sur la supposée supériorité des hommes sur les femmes”, raconte Jean-Louis Vercher, neurophysiologiste, coprésident du Comité parité égalité du CNRS. Ce présupposé a par exemple influencé la recherche sur le dimorphisme sexuel, c'est-à-dire les différences morphologiques plus ou moins marquées entre les individus de sexes différents. 👩👨

Dans les années 1950, on constate, chez l'humain, que cette différence dépend des chromosomes X et Y. Mais on ignore comment ces derniers orientent le devenir d'un embryon vers tel ou tel sexe. Une idée s'impose alors parmi les biologistes : le féminin est le sexe par défaut dans le schéma développemental. “Les chercheurs pensaient que le chromosome X contenait le matériel de base et que Y était un petit plus, le petit plus qui fait un homme”, reprend Jean-Louis Vercher. 🗣

Le développement de la biologie moléculaire va mettre à mal cette idée. Car lorsque les biologistes cherchent l'expression moléculaire de ce “petit plus”, ils la trouvent dans le gène SRY, le facteur de développement des testicules… Mais ils révèlent aussi l'existence d'un autre gène, DAX1, qui détermine la formation des ovaires. “Cela a changé le cadre théorique. On cesse alors de considérer le féminin comme le sexe par défaut”. Une certaine vision du genre avait donc influencé la recherche sur le sexe, d’où la nécessité de distinguer ces deux notions ! 🔎

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LA SCIENCE EN IMAGE 📸

📗 “Les Oubliés de la science” en BD !

Structure de l’ADN, matière noire, effet de serre… Savez-vous que nous devons ces découvertes à des femmes ? La bande dessinée “Les oubliés de la Science” (Éditions Alisio) retrace leur histoire avec humour et montre les obstacles qui ont été surmontés. 🚀

Une rencontre dédicace autour de cette BD a eu lieu vendredi 9 février à Augan, en Bretagne, en partenariat avec l’association Science en culture. Un échange, suivi d’une dédicace avec l’auteure, la journaliste scientifique et scénariste-dessinatrice Camille Van Belle. Ses sujets de prédilection sont la vulgarisation scientifique “fun” par l’écrit ou par le dessin, ainsi que la question des Femmes en Science. 👩‍🔬

Cette rencontre dédicace a été proposée à l’occasion de la Journée internationale des femmes et filles de science qui approchait. Avec son regard d’épistémologue, Fabrice Sécher a conduit les échanges. Celui-ci organise régulièrement des Cafés de la science lors desquels les participants rencontrent des chercheurs et échangent autour de l’histoire de la science. Camille Van Belle est également intervenue dans des classes de 4e au collège. 🎤

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IL SE PASSAIT QUOI LE... ? ⏱

👩‍🔬 11 février : Journée internationale des femmes et des filles de science

Aujourd'hui, comme vous le savez, c’est la Journée internationale des femmes et des filles de science ! Une occasion précieuse pour mettre en lumière le rôle fondamental des femmes et des filles dans la science. Cette journée vise à sensibiliser à l'importance de la parité dans la recherche et à encourager les femmes et les filles à poursuivre des études et carrières scientifiques. 🌟

Mais malgré des progrès, une réalité complexe persiste. En effet, selon les derniers chiffres, les bourses de recherche allouées aux femmes sont moins importantes que celles allouées à leurs collègues masculins et, bien qu’elles représentent 33,3% des chercheurs, les femmes n’occupent que 12% des sièges dans les académies nationales des sciences. Par ailleurs, dans les secteurs tels que l’IA, les chercheuses ne représentent que 22% des professionnels. Enfin, malgré une pénurie de compétences dans la plupart des domaines technologiques moteurs de la 4e révolution industrielle, les femmes ne représentent que 28% des diplômés en ingénierie et 40% des diplômés en informatique. 🤔

Autre différence : les carrières des chercheuses ont tendance à être plus courtes et moins rémunérées. Leurs travaux sont sous-représentés dans les revues de haut niveau et elles sont souvent ignorées pour des promotions… Il reste donc du travail à faire en matière de parité dans la recherche ! 🔬

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LA RECHERCHE LEUR DOIT BEAUCOUP 🧑‍🔬

🏆 Louise Denis, jeune docteure en physique, reçoit le Prix Jeunes Talents L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science

Félicitations à Louise Denis, jeune docteure en physique, qui révolutionne l’imagerie médicale. Avec l’échographie super résolue qu’elle a contribué à mettre au point, elle peut observer des microstructures vasculaires qui n’avaient jamais pu être interprétées sur du vivant. Cela permet d’améliorer le traitement des AVC, voire de les anticiper. Cette échographie pourrait être réalisée directement dans l’ambulance, et dans les cas d’AVC, chaque seconde compte ! ⏳

Ses recherches lui valent le Prix Jeunes Talents L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science, dont l’objectif est de récompenser des chercheuses brillantes et engagées afin d’inspirer les jeunes filles. 👏

“Je suis ravie d’être considérée comme un exemple des femmes de sciences. Il est difficile de trouver sa place dans un milieu majoritairement masculin et j’ai vu décroître le nombre de mes camarades féminines au fur et à mesure de mes études”, déplore-t-elle. “L’impact de la prédominance masculine est regrettable. La diversité est indispensable pour que la science soit objective. Il faut que les jeunes filles se projettent dans les carrières scientifiques”. ✨

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