Chaque mercredi, Okay Doc sélectionne pour vous l'essentiel de l'actualité de la recherche et de l'innovation 🔬 🚀
🤔🤖 L’IA doit-elle apprendre à oublier ?
🤩 Hubble dévoile une image inédite de Jupiter dans l’ultraviolet !
👏 12 novembre 2014 : le robot Philae réussit l'exploit d'atterrir sur une comète
🏆 Deux jeunes chercheurs en paléontologie et archéologie récompensés
L'ACTU QU'IL NE FALLAIT PAS MANQUER 👀
🤔🤖 L’IA doit-elle apprendre à oublier ?
Depuis que les outils basés sur le machine learning ont commencé à se démocratiser, de nombreux chercheurs, professionnels et internautes lambda bénéficient d’un accès inédit à une nouvelle gamme de technologies. Elles sont typiquement basées sur des réseaux de neurones artificiels qui tentent d’imiter la façon dont le cerveau humain interprète des informations pour réaliser des tâches diverses et variées. 🔎
Peter Triantafillou, chercheur à l’université de Warwick, explique que l’on sait ce qu’on “donne à manger” aux algorithmes d’IA et on peut observer ce qu’ils apprennent ; mais lorsqu’il s’agit de savoir exactement comment ils arrivent à ces résultats, les humains sont généralement démunis. C’est un problème pour plusieurs raisons, mais il y en a une en particulier qui devient de plus en plus importante chaque jour qui passe : puisque nous ne sommes pas capables de naviguer à vue dans ce dédale algorithmique, il est excessivement difficile de corriger le tir une fois qu’un modèle IA a été entraîné pour lui faire oublier les éléments indésirables ou erronés. Cette thématique, baptisée “machine unlearning”, est en train de devenir un champ de recherche massif. 💡
Pour l’instant, il n’existe pas encore de solution universelle à ce problème, mais on commence tout de même à voir émerger quelques initiatives. Par exemple, l’équipe de Peter Triantafillou a récemment publié un papier de recherche prometteur dans ce contexte. Les auteurs ont créé un nouvel algorithme baptisé SCRUB qui s’est montré capable de faire oublier certaines données bien spécifiques à un modèle IA. 🚀
🤩 Hubble dévoile une image inédite de Jupiter dans l’ultraviolet !
Le télescope spatial James Webb retient l’attention des médias cette année, mais le télescope Hubble continue aussi d’offrir des vues uniques ! Il a ainsi photographié Jupiter dans une image composite de couleurs et de longueurs d’onde ultraviolettes. Selon la NASA, cette image a été publiée en l’honneur de l’opposition de Jupiter, c’est-à-dire lorsque la planète et le soleil se trouvent dans des parties opposées du ciel. Il s’agit d’une image en fausses couleurs, car l’œil humain ne peut pas détecter les lumières ultraviolettes. Les couleurs du spectre de la lumière visible ont été attribuées à l’image à l’aide de filtres ultraviolets. 👀
L’image révèle l’énorme tempête sur Jupiter, communément appelée la Grande Tache rouge, dans un violet sombre. La NASA explique cette obscurité par le fait que les particules situées à haute altitude absorbent la lumière à ces longueurs d’onde spécifiques. 🌌
Les images de ce type prises par Hubble fournissent des informations passionnantes aux astronomes, leur permettant ainsi d’en apprendre davantage sur la matière entre les étoiles et sur l’évolution des galaxies. Cette dernière image en date fait partie d’une proposition de recherche visant à étudier le système de super-tempêtes de Jupiter. 🪐
👏 12 novembre 2014 : le robot Philae réussit l'exploit d'atterrir sur une comète
Le 12 novembre 2014, le robot scientifique Philae s'installe sur la surface de la comète Tchouri, ce qui était avant cela perçu comme étant une tâche impossible ! À l'aide de ses 13 outils, l'appareil transporté à bord de la sonde Rosetta, lancée en 2004 par l'Agence spatiale européenne, avait pour vocation de nous aider à comprendre les origines de la vie sur Terre. Cette mission d’“archéologie spatiale” cherchait en effet à percer l'évolution du système solaire depuis sa naissance, les comètes étant considérées comme des vestiges de la matière primitive. 💫
Cette opération était considérée comme délicate, car “la moindre petite erreur se traduirait par une erreur significative sur la position à la surface” de la comète, avait mis en garde Andrea Accomazzo, directeur de vol de la mission Rosetta à l'ESOC, le Centre européen des opérations spatiales. La surface de la comète était hostile, il fallait donc que Philae atterrisse sur la zone de sol plat prévue qui faisait seulement un kilomètre carré. 🤔
La préparation a donc été longue et minutieuse. Pas moins de trois centres opérationnels avaient été mobilisés : l'ESOC à Darmstadt (Allemagne), le Centre de contrôle de l'atterrisseur du DLR (l'agence spatiale allemande) à Cologne (Allemagne) et le Centre des opérations scientifiques et de la navigation de l'atterrisseur, au CNES (l'agence spatiale française) à Toulouse (France). 🌟
🏆 Deux jeunes chercheurs en paléontologie et archéologie récompensés
Le troisième colloque “Paléontologie et archéologie en Normandie”, organisé par l’Association paléontologique de Villers-sur-Mer, a remis le Prix jeunes chercheurs à chacun des lauréats, Léa Mairaville et Elvis Guillam, pour leurs contributions originales à la recherche et pour les aider dans le développement de celles-ci. 👏
“Je suis très honorée d’avoir reçu le prix d’archéologie en traitant de l’évolution environnementale de la vallée du Commerce dans l’estuaire de la Seine depuis 10 000 ans”, explique Léa Mairaville, doctorante à l’université de Rouen. “Je suis très aidée par mon laboratoire à Rouen mais cette somme va me permettre de financer des analyses qui se font à l’étranger et aussi à me rendre à des formations au cours desquelles on échange beaucoup et on établit des liens entre chercheurs.” 👨🔬
Elvis Guillam, qui a reçu le prix de paléontologie, a présenté deux crises biologiques d’extinction de masse, datant de 372 et 360 millions d’années, de tout petits crustacés fossiles : les ostracodes. Après un cursus atypique qui l’a mené d’abord vers une filière professionnelle, la plasturgie, et le monde du travail, il a réintégré des études scientifiques pour s’orienter définitivement vers la paléontologie. “La paléontologie m’a permis de ne quitter ni la biologie, ni la géologie”, explique-t-il. Il enseigne actuellement en paléontologie avec le titre d’attaché temporaire d’enseignement et de recherche. 🎓